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Culture/Loisirs

Flam(m)e : Nadia Comaneci, de l’excellence à la souffrance

Elle avait 14 ans lorsqu’elle est entrée dans l’histoire des JO, en décrochant la note maximale de 10 à Montréal en 1976… Elle avait 14 ans, un visage de poupée, un talent inné pour la gymnastique. Le spectacle présenté hier après-midi à La NEF par la compagnie ScoM, dans le cadre de L’Eté en Grand, nous rappelle le poids, immense, que porte aujourd’hui encore Nadia Comaneci dans le sport de haut niveau. La Reine de Montréal, une icône mondiale, le symbole de la Roumanie. Mais de quelle Roumanie ?
Celle de la dictature Ceausescu, celle où l’on loue une petite fille calme, joyeuse et obéissante. Celle où l’on travaille encore et encore, dans une discipline où il n’est pas bon de devenir femme. « 700 calories/jour, travailler, ne rien dire, me taire, refaire, souris Nadia, souris ! Travailler, travailler, encore travailler, être fatiguée, ne rien dire, 300 calories/jour, oublier la faim, être plus légère pour sauter encore plus haut… » performe l’artiste sur le plateau de La NEF. Une souffrance qui ne s’accompagne d’aucune considération. « Retraitée » en 1981, exilée de Roumanie en 1989, un mois avant la révolution roumaine et l’exécution des Ceausescu, Nadia Comaneci devrait faire partie des derniers porteurs de la flamme olympique, vendredi à Paris.

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