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L’histoire de la ville

Ville marraine de l'Amérique

L’histoire des découvreurs et des inventeurs, des navigateurs audacieux.

  • Août 1492, Christophe Colomb quitte la terre l’Espagne, il navigue vers l’ouest. Son but : découvrir une nouvelle route maritime plus courte entre l’Europe, l’Asie et les Indes, terres riches en épices et en or. Il traverse l’océan Atlantique avec deux caravelles, la Pinta et la Niña, et une nef, la Santa Maria. Colomb navigue pour le compte des souverains espagnols.
  • Octobre 1492, après trois mois de navigation, il atteint un rivage, il pense accoster en Inde, en fait il a découvert un nouveau monde sans le savoir !

Amerigo Vespucci est un navigateur florentin. Il navigue sous bannière espagnole puis portugaise. Amerigo Vespucci participera à quatre expéditions vers ce nouveau monde. Amerigo comprend que les terres découvertes par Christophe Colomb sont un nouveau continent, il l’écrit en 1503 dans sa lettre intitulée “Mundus Novus”.

Le duc René II de Lorraine est passionné de géographie. Le roi du Portugal lui adresse le récit de voyage et les documents cartographiques d’Amerigo Vespucci. Le Duc les confie au Gymnase Vosgien, animé par Vautrin Lud, chanoine de Saint-Dié-des-Vosges. Ce groupe de savants avait pour mission de rédiger une édition actualisée de la géographie de Ptolémée.
En 1507, le cartographe Waldseemuller fait imprimer, une grande carte du monde en 12 feuilles “Universalis cosmographiae ilustrationes”.
Pour accompagner cette carte, les savants réunis à Saint-Dié-des-Vosges impriment la “Cosmographiae Introductio”. Le nom « America » est un hommage à Amerigo Vespucci. Les noms des continents sont féminins : Europa, Africa, Asia, Amerigo devient America. Le nouveau monde est donc baptisé.

Un exemplaire de la Cosmographiae Introductio est exposé dans la salle du Trésor de la Médiathèque Victor-Hugo de Saint-Dié-des-Vosges. L’original de la carte “Universalis cosmographiae ilustrationes est exposée aux États-Unis, à la Bibliothèque du Congrès à Washington, DC.

Historique des commémorations

23 novembre 2019
Les cérémonies du 75ème anniversaire de la Libération de la Ville ont débuté, samedi 23 novembre 2019 au verger pédagogique situé rue d’Ortimont. Ce lieu porte désormais le nom de Fernand Lahaye, résistant, mort en déportation.
La chorale les Voix de Saint-Dié y a interprété un vibrant Chant
des Partisans. Avant de continuer, au square de la 103ème Division d’Infanterie à Foucharupt, avec l’hymne américain et la Marseille.
La cérémonie s’est poursuivie au Monument aux Morts et s’est achevée à l’hôtel de Ville. Le public a pu découvrir l’exposition “La seconde reconstruction dans les Vosges”.
La sous-préfète Sylvie Siffermann a conclu les allocutions en faisant écho à la citation du Générale De Gaulle : “Saint-Dié-des-Vosges doit se reconstruire, Saint-Dié outragée, brisée, martyrisée mais Saint-Dié libérée !”

11 novembre 2019
La commémoration du 101ème anniversaire de l’armistice de 1918 a connu une forte participation du public et notamment des jeunes, lundi 11 novembre 2019 à Saint-Dié-des-Vosges Les enfants des écoles de la Ville ont fait vibrer la place du monument aux morts en interprétant à deux reprises, l’ Hymne national la Marseillaises. Les membres du conseil municipal des jeunes ont également participé à la cérémonie avec leurs ainés. Les Cérémonies du souvenir ont débuté à la nécropole nationale des Tiges, puis en centre ville, elles se sont poursuivies par des allocutions à l’Hôtel de Ville.

22 novembre 2018
Il y a 74 ans, la ville de Saint-Dié-des-Vosges, détruite et incendiée par les forces allemandes qui l‘occupaient, étaient enfin libérée par l’armée américaine.
Ce jeudi 22 novembre 2018, devant le monument du square de Foucharupt, un hommage a été rendu aux soldats de la 103e Division d’infanterie américaine. Parmi les personnes présentes : Jimmie Earley, le fils de James tué le 16 novembre 1944 en libérant la ville.

La cérémonie s’est poursuivie devant le monument aux morts.
La ville avait reçu la légion d’honneur : Saint-Dié déjà meurtrie durant la guerre 1914-1918, décorée de la Croix de Guerre, a connu au cœur du second conflit mondial la situation la plus dramatique. La ville a été systématiquement incendiée par l’ennemi, bombardée, son patrimoine artistique et historique anéanti par le feu et la dynamite.

11 novembre 2018
La jeunesse déodatienne a participé avec vitalité et énergie à la commémoration du centenaire de l’armistice de 1918 à Saint-Dié-des-Vosges, Sous la direction du chef David Hurpeau, une chorale de 300 enfants a interprété l’hymne national, la Marseillaise, sur la place du monument aux morts, dimanche 11 novembre 2018 Grâce à cette initiative du premier adjoint au maire, Bruno Toussaint, les enfants (et les parents) ont été associés à la célébration du souvenir de cette guerre dramatique. C’est un peu du souvenir des Poilus – aujourd’hui tous disparus – qui a été transmis à la nouvelle génération

21 novembre 2017

  • 73ème anniversaire de la Libération de Saint-Dié-des-Vosges en vidéo
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    11 novembre 2017
    Malgré la pluie et les bourrasques de vent, l’armistice marquant la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918) a bien été commémoré , à Saint-des-Vosges. Depuis 2012, la République française rend également hommage ce jour-là, à tous les morts pour la France.
    La cérémonie a débuté au cimetière militaire des Tiges, puis au Monument aux Morts en centre-ville et s’est terminée à l’Hôtel de Ville

     

    11 novembre 2016
    Commémoration de l‘armistice du 11 novembre 1918 de la Victoire et de la Paix Hommage à tous les morts pour la France.

     

    11 novembre 2015

     

    11 novembre 2015
    A l’occasion du 45e anniversaire de la disparition de Charles de Gaulle, qui s’est éteint le 9 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Eglises, les responsables politiques de tous horizons ont adressé un hommage vibrant à la mémoire de l’Homme du 18 juin.

    • 45ème anniversaire de la disparition de Charles de Gaulle en vidéo

     

    14 juillet 2015
    Que célèbre-t-on exactement chaque année lors de notre fête nationale ? La prise la prise de la Bastille du 14 juillet 1789 ou la Fête de la Fédération, l’union de la Nation du 14 juillet 1790 ? C’est l’Union qui en fait est célébrée…

    A Saint-Dié-des-Vosges les cérémonies ont débuté sur le square La Fayette puis place Jules Ferry.
    Les défilés des marins de la frégate La Fayette et des soldats du feu déodatiens ont été très applaudis.
    Les maires de nos villes jumelles ont participé à ces commémorations, Mécké au Sénégal, Arlon en Belgique, Zakopane en Pologne et Friedrichshafen en Allemagne

     

    27 mai 2014
    Germaine Tillion, l’ethnologue de Ravensbrück, a fait son entrée au Panthéon.
    Le maire de la ville de Saint-Dié-des-Vosges, lui a rendu hommage mercredi 27 mai dans le cadre de la Journée de la Résistance. La cérémonie s’est déroulée au cœur du quartier de Saint-Roch, près d’un centre social récemment rebaptisé Espace Germaine-Tillion. Puis les participants ont écouté le discours d’André Malraux prononcé en mai 1975 à la cathédrale de Chartres lors du 30e anniversaire de la Libération des camps de concentration.
    Le préfet des Vosges, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts a ensuite prononcé un discours au monument aux morts.

     

    26 avril 2015
    70e anniversaire de la Libération des camps
    Majdanek, Struthof, Auschwitz, Dachau, Ravensbrück…
    Il y a 70 ans, entre l’été 1944 et mai 1945 les troupes soviétiques et les armées alliées ont fait reculer les lignes de front et ont libéré peu à peu les camps de concentration nazis.
    Pour les libérateurs sidérés et pour le monde entier ce fut la révélation du système d’extermination mis au œuvre par les nazis, une réalité effroyable et jusqu’alors inimaginable.

     

    Novembre 2014
    11 novembre 1918 la France et l’Allemagne signent un armistice, qui met fin à la Première Guerre mondiale ; un conflit terrible qui a causé plus de 8 millions de morts. Depuis, le 11 novembre est resté un jour de mémoire et une occasion de questionner et donner à comprendre l’histoire. Par la loi du 24 octobre 1922, ce jour a été déclaré fête nationale à la demande des anciens combattants. Il s’agit de l’une des neuf journées nationales françaises.
    A Saint-Dié, à quelques jours du 70ème anniversaire de la libération de la ville en 1944, cette  Commémoration de l’Armistice de 1918 a été particulièrement suivie. Les cérémonies ont débuté au cimetière militaire des Tiges puis se sont poursuivies en centre ville devant le monument aux morts.

     

    29 août 1914, col d’Anozel près de la commune de Taintrux
    En ce début de 1ère guerre mondiale, les combats sont particulièrement violents entre les armées allemandes et françaises. Le grand Rabbin Abraham Bloch aumônier israélite et infirmier brancardier volontaire est tué par un éclat d’obus. Il apportait un crucifix à un soldat français catholique mourant. Celui-ci l’avait pris pour un prêtre.
    Mythe ou réalité ? Le rabbin Bloch deviendra cependant un symbole de l’union sacrée de tous les français face à la menace allemande et aussi un symbole de tolérance entre toutes les religions. Un siècle plus tard le 29 août 2014, le Grand Rabbin de France Haïm Korsia, en présence de nombreuses personnalités politique, militaire et religieuse ont rendu hommage à son acte héroïque. Cette cérémonie s’est poursuivie à l’hôtel de ville de Saint-Dié-des-Vosges.

     

    Le 18 juin 1940, le général De Gaulle lançait son célèbre appel à la résistance sur les ondes de la BBC à Londres.
    Ce discours, très peu entendu sur le moment, mais publié dans la presse française le lendemain et diffusé par des radios étrangères, est considéré comme le texte fondateur de la Résistance française, dont il demeure le symbole.

    La supplique de Saint-Dié en 1944


    Dévoilée au public vendredi 21 novembre 2014, cette œuvre de l’artiste déodatien Robert George est désormais installée dans le Grand Salon de l’Hôtel de Ville.

    Il mesure 24 mètres carrées.

    Sous réserve d’inventaire, il a été exposé deux fois :

    • La première, l’année de sa création, dans le cadre d’une exposition collective « les artistes rendent hommage à la Résistance », au musée, vernissage le 26 novembre 1994.
    • La seconde, l’année du décès de Robert George, dans une exposition-hommage à la salle Le Corbusier (Espace Georges Sadoul), vernissage le 4 juin 1999.

     

    Contexte de la création du tableau

    1994 : 50ème anniversaire, l’Est Républicain réalise un supplément, « Combats pour la Liberté des Vosges » où figure en quasi couverture, un fragment de la fresque à la mémoire de la Résistante Solange Vigneron, peinte par Robert George en 1993. Ce tableau se trouve à la  mairie de Senones. Le contact est établi entre Robert George et M. Hubert Bernard (Est Républicain) qui lui suggère de réaliser dans le « même esprit » une fresque sur la Résistance et la Libération de Saint-Dié.

    Les services techniques du journal prennent des mesures et fournissent les panneaux de bois. La finition- inauguration est fixée au 8 mai 1995 mais sans que l’on sache les raisons précises, le président de l’Est républicain bloque le projet.

     

    Sujet

    Sur un fond lointain de ville en flammes, on a en haut à gauche la délégation en discussion avec l’officier allemand.
    A l’opposé, en bas à droite, on a en vignette les portraits de 24 martyrs de la Résistance « fusillés ou massacrés par les nazis ».
    En bas à gauche, le portrait du chef allemand, le Brigadeführer Oberg. Légèrement à part de la galerie des martyrs, et ajouté à la demande, acceptée par Robert George, de l’Est Républicain, le pilote américain Jérôme V. Harley, qui marque la présence des Américains dans la Libération avec l’histoire personnelle de ce sergent. [Son avion ayant été abattu en Alsace, blessé, il se dirige vers l’ouest, traverse les Vosges où il est recueilli à Saulcy-sur-Meurthe par Raymond Panin (responsable local de la Résistance) et son épouse Yvonne Fonck (sœur de René). Au bout de trois mois, il sont « repérés », tous les trois arrêtés et déportés. Yvonne survivra (jusqu’en 1990) parce qu’elle avait réussi à s’évader du camion qui les transportait. Raymond Panin disparaît à Dachau, tandis que Jérôme Harley sera libéré du camp mais dans un tel état qu’il meurt à Nancy où il avait été évacué.

     

    Portrait de Robert George

    Professeur d’arts plastiques, artiste, homme politique.

    Né le 12 octobre 1928 à St Maurice sur Moselle, ses parents, Paul et Jeanne, sont instituteurs. Son père est un des premiers à appliquer la méthode Freinet et fonde le Syndicat d’instituteurs des Vosges.

    Après le décès de sa première épouse, Brigitte, avec qui il a 4 enfants : Françoise (née en 1958), Dominique (née en 1959), Jean Claude (né en 1960) et Virginie (née en 1963), il épouse en 1965 Françoise. Trois enfants viendront agrandir la famille : Brigitte (née en 1966), Pierre (né en 1967) et Julien (né en 1974).
    Il décède le 7 mars 1999 à Strasbourg.

    Il a fait des études à l’école des Beaux Arts à Nancy.

    1950 : il obtient son professorat du 1er degré.

    1951 : il obtient son diplôme de professeur du 2e degré.

    1959 : est nommé au lycée Jules Ferry à Saint-Dié.

    1975 : il obtient l’ouverture au lycée d’une section A7 (arts plastiques et histoire de l’art)

    1979 : il obtient l’agrégation d’arts et s’installe définitivement à Saint-Dié.

    1980/1986 : il est nommé chargé de cours à l’Institut d’arts plastiques à l’Université de Strasbourg et est en charge d’un atelier de peinture et d’un cours de dessin.

     

    Robert George : L’artiste

    1969 : création de l’Atelier, association rassemblant des passionnés de dessin.

    1987 : création de la manifestation Senones s’éclARTe, expositions et interventions d’artistes dans les rues. Elle se déroule jusqu’au changement de municipalité.

    1989 : création à Gérardmer de la Galerie du Tilleul où se tient une grande exposition annuelle. Cette exposition prendra le nom de l’association : Entrelacs.

    1993 : participation à la fondation du groupe Paradoxes, rassemblant 8 plasticiens du bassin de Saint-Dié. Ce groupe fusionne avec La Mandroseraie.

    Nombreux prix artistiques (1986, médaille d’or du Prix de la ville de Nancy ; 1988, médaille d’or des Conseils généraux de Lorraine ; 1991, 1er prix du dessin du Salon international du Val d’Or ; 1995, Grand Prix du Salon international du Val d’Or….)

    Robert George : L’homme politique

    1958 : adhésion au PCF

    1965/1977 : conseiller municipal, chargé de la jeunesse (crée les jeudis de neige).

    1989 : élections municipales. Est à la tête de la liste « Rassemblement des forces de gauche », est élu.

    1995 : réélu au conseil municipal (tête de liste : Reconstruisons la gauche et la démocratie locale).
    Candidat, à de nombreuses reprises, au Conseil général pour le canton de Saint-Dié.

    Baptêmes de places et rues

    Samedi 22 Novembre 2014
    A l’occasion es cérémonies liées au 70ème anniversaire de la Libération de Saint-Dié, David Valence (maire de Saint-Dié de 2014 à 2022) a procédé à quatre changements de noms de places et rues de la ville.

    • L’ex-rond point Victor Schoelcher est baptisé : Rond-point Henri-Karcher
    • L’ex-Centre social de Saint-Roch est baptisé : Espace Germaine-Tillion
    • L’ex-rue du Camping est baptisée : Rue du Colonel Andlauer
    • L’ex-place Saint-Just est baptisée : Place Roger-Souchal

     

    Biographie de Henri Karcher :

    Il est né le 26 octobre 1908 à Saint-Dié dans les Vosges. Son père, le capitaine Louis Karcher, a été tué au combat en août 1914. Après son baccalauréat, il s’inscrit à la faculté de Médecine puis, ayant obtenu son doctorat, devient chirurgien assistant d’un professeur de la faculté de Médecine de Paris. Bien que réformé définitif en 1938 pour une maladie contractée dans l’exercice de sa profession, il n’hésite pas à s’engager comme volontaire en janvier 1940.

    Affecté au 24ème Régiment d’infanterie, il est rapidement promu caporal puis admis dans un peloton d’élèves sous-officiers. Au moment du cessez-le-feu, il est adjudant et replié avec son unité dans la région de Bordeaux. Henri Karcher Refusant la défaite, le 24 juin, de Saint-Jean-de-Luz, il embarque pour l’Angleterre sur le Castle Nairn en se camouflant sous une fausse identité polonaise, entraînant avec lui plusieurs camarades. Engagé dans les Forces françaises libres, Henri Karcher refuse d’être affecté au Service de Santé et, avec le grade de sergent, prend part à l’expédition de Dakar. Rapidement promu aspirant, il est affecté au Bataillon de marche n°1 sous les ordres du commandant Delange et participe à la campagne du Gabon en novembre 1940. Promu sous-lieutenant, il combat en Syrie en juin 1941, prenant le commandement d’une compagnie dont le chef a été abattu par l’ennemi ; lui-même est grièvement blessé par balle peu après, le 15 juin 1941 au Djebel El Kelb. Malgré la guérison imparfaite de sa blessure, il est affecté comme lieutenant au Bataillon de marche n°5 (BM 5) de la 1ère Division française libre, avec lequel il participe à la campagne de Libye et notamment aux combats d’El Alamein en octobre 1942. De nouveau hospitalisé en Algérie, le lieutenant Karcher rejoint la 2e DB du général Leclerc en mai 1944 en Angleterre. Il sert alors en qualité d’officier adjoint au capitaine Sammarcelli, commandant la 3ème Compagnie du Régiment de marche du Tchad (RMT). Il débarque avec son unité, le 1er août 1944 en Normandie. Très rapidement, le 11 août, il est blessé à nouveau au combat à Doucelles par des éclats de mortier. Il refuse de se laisser évacuer. Chargé avec sa section, le 25 août 1944, de prendre l’Hôtel Meurice, Q.G. du général von Choltitz, commandant la Place de Paris, il prend le commandement du détachement après la blessure du capitaine Branet ; il entraîne ses hommes à l’assaut tout le long de la rue de Rivoli et dans les jardins des Tuileries, sous le feu des mitrailleuses et des chars qui défendent l’Hôtel. Il pénètre le premier dans le hall après avoir personnellement abattu un mitrailleur allemand. Il fait prisonnier la garnison comprenant une soixantaine d’officiers d’Etat-major et une centaine d’hommes. Il se porte ensuite immédiatement dans le bureau du général von Choltitz qui lui remet ses armes. En septembre 1944, Henri Karcher est affecté au Gouvernement militaire de Paris en qualité d’aide de camp du général Koenig. Il reçoit ses galons de capitaine en avril 1945 puis, le 17 novembre 1945 le général de Gaulle lui décerne la Croix de la Libération.Démobilisé en juillet 1946, il reprend ses activités chirurgicales à Paris. Député UNR de Paris de 1958 à 1962, puis député de la Moselle de 1962 à 1967, Henri Karcher est vice-président de l’Assemblée nationale de 1962 à 1964. Également conseiller général du canton de Sarrebourg de 1962 à 1967, il exerce ensuite, jusqu’en 1979, les fonctions d’expert auprès de la Cour d’Appel de Paris et est vice-président de l’Association des Français libres. En 1970 il est nommé colonel honoraire. Henri Karcher est décédé le 31 juillet 1983 à Sarrebourg (Moselle). Il a été inhumé à Abreschviller en Moselle.

     

    Biographie de Germaine Tillion :

    (1907-2008) Une ethnologue, des Aurès à Ravensbrück
    Germaine Tillion, femme d’exception, est morte le 19 avril 2008, à près de 101 ans, au terme d’une existence féconde. Ethnologue, elle s’est signalée par une étude remarquable : Le harem et les cousins, indispensable à tout historien pour comprendre le monde méditerranéen et l’islam.
    Germaine Tillion découvre l’ethnologie auprès de Marcel Mauss. Sur une suggestion de ce dernier, elle étudie de 1934 à 1940 l’ethnie berbère des Chaouis, dans les Aurès, en Algérie.
    De retour à Paris, pendant l’Occupation, elle participe activement au réseau de résistance du Musée de l’Homme. Elle est arrêtée sur dénonciation d’un agent double, l’abbé Robert Alesh, et déportée le 21 octobre 1943 à Ravensbrück, un camp destiné aux opposants politiques de la catégorie «Nacht und Nebel» (Nuit et brouillard), autrement dit destinés à disparaître d’une façon ou d’une autre ! La mère de Germaine Tillion, également déportée, n’y survivra pas et sera gazée.
    Elle-même endure l’épreuve en considérant le camp avec le regard de l’ethnologue. Elle en tirera plus tard un témoignage remarquable : Ravensbrück (1988). Elle écrit aussi sur place, en secret, une opérette : Le Verfügbar aux Enfers. À la Libération, elle participe à des enquêtes sur les crimes nazis puis reprend ses études ethnologiques dans les Aurès.

     

    Biographie de Colonel Louis (François, Joseph) Andlauer

    Né à Saint-Nicolas-de-Port en 1876, décédé à Saint-Dié en 1951.
    A Saint-Cyr de 1896 à 1898. Lieutenant au 3e B.C.P. de Saint-Dié de 1898 à 1906.
    École de Guerre de 1906 à 1908. Passe au 19e B.C.P. de Verdun. Nommé en 1913 à la tête du Service de Renseignement-frontière de Belfort qu’il dirige jusqu’en 1920.
    Rendu à la vie civile (exploitations forestières) depuis 1920, en contact avec le 2e bureau. Habite à Saint-Dié. Coordonnateur des Services Spéciaux du Nord-Est (de Metz à Annemasse) en 1939-1940 avec PC à Besançon. Démobilisé à Toulouse, passe la ligne de démarcation clandestinement pour rejoindre Saint-Dié. Dès juillet, facilite l’évasion d’officiers prisonniers en traitement à Saint-Dié et favorise le passage d’Alsaciens et de prisonniers par la crête des Vosges. Sous le pseudonyme de Kellermann et à l’initiative de maître Sadoul, met sur pied un réseau régional de renseignement en contact avec le réseau “Confrérie Notre-Dame”. En liaison régulières avec les Alliés. Arrêté le 12 février 1943. Incarcéré à la prison de la Vierge à Épinal puis à Fresnes. Relâché, il se réfugie en décembre 1943 dans le Midi où il poursuit ses activités. Chevalier, puis officier de la Légion d’Honneur, il obtient ensuite la cravate de commandeur. Il se voit attribuer la médaille de la Résistance Française. Il a été président d’honneur des anciens déportés et internés.

    source : Herodote.net

    Biographie de Roger Souchal :

    Résistant, déporté, puis avocat et homme politique, Roger Souchal s’est éteint le 8 juin 2014.
    Roger Souchal est Né à Saint-Dié le 5 avril 1927. A l’âge de 16 ans, il entre dans la résistance au sein du Groupe Mobile Alsace-Vosges. Il devient agent de liaison des SAS britanniques qui opèrent dans le secteur de Moussey. Le 7 octobre, Roger Souchal est arrêté avec six d’entre eux qui seront tous assassinés. Interné au camp de sûreté de Schirmeck le 28, il est ensuite déporté à Haslach. A sa libération à Gaggenau en avril 1945, il ne pèse plus que 37 kilos. De retour en France, il reprend ses études et devient avocat. En parallèle il entame une brillante carrière politique. Il sera tour à tour député, maire, conseiller général des Vosges et vice-président du Conseil général. Il est également pendant de longues années président de l’amicale de Viombois et du Groupe Mobile Alsace-Vosges.

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